Après le Traité de paix de Giap Tuât du 15 - 3 - 1874 et le Traité Commercial du 31 - 8 - 1874, la Cour de Huê accepta que le gouvernement français construisit un Consulat à Hanoi dans un terrain au bord du Fleuve Rouge. Le terrain est large de 20ha, s’étend au sud du faubourg Nhân Hoà au bord du fleuve, au nord du faubourg Tây Long au port de Cô Tân (actuellement la rue de Cô Tân jusqu’à la rue Trân Hung Dao).
Après le Traité de paix de Giap Tuât du 15 - 3 - 1874 et le Traité Commercial du 31 - 8 - 1874, la Cour de Huê accepta que le gouvernement français construisit un Consulat à Hanoi dans un terrain au bord du Fleuve Rouge. Le terrain est large de 20ha, s’étend au sud du faubourg Nhân Hoà au bord du fleuve, au nord du faubourg Tây Long au port de Cô Tân (actuellement la rue de Cô Tân jusqu’à la rue Trân Hung Dao). Les maisons sont à une ou deux étages à la mode cochinchinoise, comprenant le consulat, la maison des officiers, la caserne et les bureaux de travail. Par la suite, le consulat fut réparé pour servir de palais pour le résident Paul Bert et pour le premier Gouverneur Général Constans. En 1902, un nouveau palais fut construit pour le gouverneur général à la porte de l’ouest (près du jardin botanique), et l’ancien palais au bord du fleuve devient le local du Conseil du Tonkin, puis le local de la première Université de l’Indochine. Mais cette université ne subsiste qu’une année et le local fut transmis à l’Ecole Française d’Extrême-Orient (fondée en 1898) pour en faire un dépôt et un lieu d’exposition des objets antiques. L’architecture de cette maison ne convenant pas à un musée d’antiquités pour toute l’Indochine, en 1926, cette maison fut démolie et reconstruite suivant une nouvelle architecture, et inaugurée en 1932. La maison est le résultat de la coopération entre l’urbaniste Hébrard et l’architecte Batteur, membre de l’Institut Française d’Extrême-Orient. Le bâtiment est une oeuvre d’architecture, alliant harmonieusement les architectures Est-Ouest. Le bâtiment fut construit par la compagnie Aviat.
Le musée porte le nom du directeur de l’Institut, l’indologue Louis Finot, mais le peuple l’appelle couramment “nhà Bac Cô”.
Le bâtiment comporte un rez-de-chaussée, un premier étage et un étage mi-souterrain. Le toit est couvert de tuiles tubulaires, la voûte a 18,65m de haut, a un aspect dégagé. Chaque étage possède un hall octogonal. Il est à noter que l’architecture convient bien au paysage d’alentour, démuni d’enceinte. Au tronc d’un banian devant le musée, est installé un petit autel, où des gens ayant perdu des objets viennent prier pour essayer de récupérer leur propriété.
Paul Lévy, chef du Département d’Ethnographie de l’Institut d’Extrême-Orient, a décrit la disposition du musée il y a 75 ans: l’étage mi-souterrain est réservé aux bureaux, aux laboratoires, aux ateliers, aux dépôts et aux salles de la préhistoire. Au rez-de-chaussée, outre le vestibule, est la salle de la préhistoire (l’âge de bronze local avec l’ensemble des tambours de bronze unique au monde), la salle de l’écriture ancienne indochinoise, la salle des tombeaux à la mode chinoise au Tonkin, une grande salle réservée à l’Annam, à la Chine, à la Corée et au Japon. Au premier étage, sous la voûte, correspondant au vestibule, sont placés certains objets reproduits à l’échelle réelle des motifs de décoration architecturale sur des travaux indochinois influencés par la Chine et l’Inde.
Dans deux autres salles de cet étage, sont suspendus les portraits des savants, morts ou encore en vie, français ou d’autres nationalités, qui ont contribué à la création de l’Ecole Française d’Extrême-Orient et ont propagé le nom de l’Ecole au monde entier. Dans ces mêmes salles, des cartes montrent les oeuvres réalisées par cette organisation en Indochine et en Extrême-Orient ainsi que les rapports d’échanges avec différents lieux du monde entier.
Enfin, une salle très grande, correspondant à une salle pareille à l’étage inférieur, est réservée aux civilisations de la Chine, de l’Inde, représentées par des riches oeuvres artistiques de l’Inde, du Tibet, du Myanmar, de Java, de la Thailande, du Laos, du Cambodge, du Champa. La dernière partie de cette salle est une salle de réunion, où chaque lundi de l’hiver et du début du printemps, l’élite de Hanoi se presse pour venir écouter les plus récents résultats de recherche exposés par les membres de l’Ecole. L’ensemble de l’espace sous le toit du bâtiment est réservé au dépôt des objets préhistoriques.
En 1945-1946, le musée est placé temporairement sous la direction du Vietnam avec le nom donné par le Président Hô Chi Minh: “Musée National”
En 1958, le Gouvernement Vietnamien reçoit officiellement cette oeuvre culturelle et active la recherche, la collection, la complémentation des documents et des objets antiques, change le contenu de musée artistique en musée historique. Le 3-9-1958, le Musée National d’Histoire Vietnamienne s’ouvre officiellement pour recevoir les visiteurs.
Le Musée National d’Histoire Vietnamienne a un espace d’exposition de plus de 2000m2 et une salle d’exposition thématique de 200m2. C’est un véritable grand dépôt de conservation national de valeur spéciale, qui a réuni pendant 40 ans (1958-1998) d’excavation archéologique de centaines de sites du nord au sud près de 40.000 objets antiques (des 71.000 objets enregistrés dans l’inventaire), en plus de plus de 23.000 objets de référence. Les objets d’origine appartiennent à des périodes différentes, depuis des haches en caillou taillé de plus de dix mille ans d’âge à des objets datant du début du XXè siècle. Ces objets sont de matériaux différents comme: pierre, cuivre, fer, céramique, os, ivoire, papier, tissu… Sans compter des objets précieux en métal noble comme des cachets d’or, des livres d’or ainsi que des objets d’usage quotidien des rois.
Ces 50 années passées, le Musée National d’Histoire Vietnamienne est ouvert sans interruption, y compris les années de guerre destructive, recevant plus de 12 millions de visiteurs, dont de nombreux chefs d’état et des chercheurs étrangers. En outre, chaque année le musée organise trois expositions sur des thèmes différents, et des expositions ambulantes au profit de la population des régions reculées.
Le Musée National d’Histoire du Vietnam est situé sur un territoire de 1,4ha dans lequel il y a de nombreux arbres séculaire comme banian, cay si, cây gao, cây sâu. Pour sauvegarder le paysage et créer la fraicheur, le Musée demande aux spécialistes de l’Institut Sylvicole de venir s’occuper des arbres. En 2000 , les principaux quartiers dans la cour du musée ont été planifiés, pavés de briques reproduites des temps de Ly-Trân et parés de stèles, d’autels, de statues, d’animaux en pierre, créant un espace d’exposition en plein air attrayant et rénovant le paysage.