6. La tombe de barque de Viet Khe: un témoignage typique pour l’enterrement et les funérailles du peuple de Dong Son d’il y a 2500 ans avant notre ère.
La tombe est découverte sur les chantiers d’excavation de Viet Khe, hameau de Viet Khe, village de Phu Ninh, district de Thuy Nguyen, ville de Hai Phong, en 1961.
Cette tombe est une sorte de cercueil fabriqué d’un tronc d’arbre évidé, avec une taille le plus grande parmi les tombes dont le cercueil fabriqué d’un tronc d’arbre évidé. Cette tombe est encore appelée la tombe de barque, découverte au Vietnam. Le cercueil est assez intact, fabriqué d’un tronc d’arbre évidé. Les deux bouts du cercueil sont scellés par deux planches en forme de demi-lune.
À l’intérieur de la tombe, il y a 107 objets d’enterrement, y compris des objets en bronze, quelques objets en bois, objets en cuir peint. Ces objets appartiennent aux types suivants:
- Des outils de travail, des armes: hache, lance, épée, poignard, lime, etc.
- Des ustensiles: vase, terrine, jarre, pairol, bouilloire, louche, etc.
- Des instruments de musique: cloche de bronze, tambour de bronze, etc.
- Il y a aussi des pagaies en bois, manche de lance, objets en bois laqué, etc.
La découverte de la tombe de barque de Viet Khe est un phénomène spécial du peuple de Dong Son d’il y a 2500 ans avant notre ère.
C’est la tombe de barque la plus intacte qui contient plusieurs objets d’enterrement très précieux de la culture de Dong Son tels que objets de bronze, objets en bois laqué, objets en cuir peint.
- Ces types d’objets contribuent à l’étude des métiers de l’artisanat traditionnel.
- C’est aussi une source de document très importante pour l’étude de l’histoire de la formation de la classe dans la société de Dong Son.
- La tombe de Viet Khe est exposée dans le système d’exposition permanent du MNHV et est publiée dans plusieurs projets de l’étude scientifique.
Dessin de certains objets découverts dans la tombe de barque de Viet Khe.
7. La cloche de la pagode Van Ban
C’est la cloche fondue à l’époque des Tran et suspendue dans la pagode Van Ban (Do Son, province de Hai Phong). Le dragon sur la cloche de la pagode Vân Ban date de l’époque de leur règne. Cette cloche a été découverte en 1958 sur la plage de Do Son, Hai Phong. Le premier texte nôm connu (en 1076, sous la dynastie des Ly) est gravé sur la cloche de la pagoda Van Ban. Selon la légende, à l’époque des Tran, le bonze Bần- un indien qui venait à Do Son pour construire la pagode Hang (pagode de la caverne). Do Son devenait la première lieu recevant le Bouddhisme dans notre pays, et encore baptisé Chau Cu Tien (lieu où le Bouddhisme se développe vigoureusement). La pagode Hang est près du bord de la mer, le peuple craint que le niveau de mer peut affecter la grotte, alors, la pagode était déplacée à Van Ban, et la cloche de la pagode de Van Ban était fondue d’ici. Les inscriptions sur le corps de la cloche sont une source de données très précieuse, qui contribue à l’étude de l’histoire du titre et du Bouddhisme de l’époque des Tran. La cloche de la pagode Van Ban est une preuve montrant le développement de la religion à Do Son, Hai Phong- un territoire qui avait une position très importante sur la défense nationale et s’est intéressé par des dynasties féodales. Cette cloche est l’une des trois cloches de la dynastie des Tran restant dans notre pays.
La cloche en bronze de la pagode Van Ban
8. le sceau « Môn hạ sảnh »- le trésor de la dynastie des Tran
Ce sceau a été découvert en 1962 dans le village de Huong Giang, district de Huong Khe, province de Ha Tinh, fait de bronze. Ce sceau est en forme carrée. La poignée du sceau est en forme rectangulaire. Sur les deux côtés figurent des caractères chinois. À droit, gravé quatre lettres “Môn hạ sảnh ấn”. À gauche, gravé 11 lettres “Long Khánh ngũ niên ngũ nguyệt nhị thập tam nhật tạo”, réalisé le 13 mai, de la 5e année de l’ère Long Khanh, roi Tran Due Tong, en 1377. La figure du sceau en forme carré porte quatre caractères sigillaires: Môn hạ sảnh ấn.
Le sceau en bronze “Môn Hạ Sảnh” est utilisé pour apposer sur les documents officiels importants du cour royal à partir du règne de Tran Phe De.
Jusqu’à ce jour, les découvertes sur le sceau de bronze des dynasties féodales sont très limitées dans notre pays, donc, le sceau de bronze Mon Ha Sanh est un sceau de bronze le plus ancient avec le contenu le plus explicite, la date la plus concrète concernant l’histoire de l’administration centrale de la dynastie des Tran. Ce sceau mérite d’être honoré comme un trésor national.
Sceau de bronze Mon Ha Sanh
9. Le vase en céramique aux cygnes- preuve archangélique de la route maritime de la céramique.
Le vase en céramique aux cygnes est fait de céramique émaillée. Il mesure 56,5 cm de haut, 23,8 cm de diamètre de la bouche et 25,8 cm de diamètre du fond. Il pèse 15,6 kg. Le vase est en forme de lotus, la bouche évasée et le bord plat. De la bouche, le col et le corps du vase, sont décorés le motif des fleurs bleues sur les thèmes: paysages, fleurs et feuilles, vagues, cygnes, etc. C’est un vase en céramique qui a la plus grande taille, la plus belle décoration parmi les objets rares et uniques conservés au Musée National d’Histoire du Vietnam après les fouilles du navire naufragé Cu Lao Cham en 1999-2000. Ce vase en céramique est à l’origine du four à céramique de Chu Dau- village de céramique Chu Dau, village de Thai Tan, district de Nam Sach, province de Hai Duong, ce vase était produit au 15è siècle.
À travers le thème décoratif représenté sur le vase en céramique, nous nous représentons une beauté paisible, l’amour pour la patrie dans la société féodale du Vietnam au 5è siècle à l’époque des Le So- une dynastie considérée comme un Etat le plus puissant dans la région d’Asie du Sud-Est à cette époque- là.
Il est vraiment que le vase en céramique est considéré comme une œuvre d'art unique qui représente généralement la valeur de la pensée et de l’humanité sur “une route maritime de la céramique” de la nation.
Le vase en céramique aux sygnes.
La décoration sur le vase en céramique aux sygnes.
10. Cảnh Thịnh- Le tambour de bronze “étrange” de la dynastie des Tay Son
Fondu sous la dynastie des Tây Son (1778-1802), le tambour de bronze de Canh Thinh mesure 37,40 cm de haut, 54,3 cm de diamètre au niveau du plateau et affiche 32 kg sur la balance. Le centre de son plateau est décoré de deux cercles en relief. Le corps, cylindrique, comprend trois parties d’égales largeurs, séparées par deux bandes en relief. Chacune de ces trois parties contient des motifs décoratifs raffinés. Au milieu de la caisse, à équidistance, sont installés quatre oreilles. L’ensemble du tambour est gravé d’idéogrammes chinois.
Les motifs comprennent notamment les quatre animaux fabuleux : dragon, licorne, tortue et phénix. Chacun a un sens particulier. Le dragon symbolise l’autorité. Le phénix exprime non seulement l’honnêteté et la beauté des femmes mais encore la paix et la prospérité. La licorne incarne la chance et la charité. Et la tortue, la longévité. La présence des quatre animaux exprime l’espoir d’une société paisible, prospère, de températures clémentes et de bonnes récoltes.
En déchiffrant les nombreux idéogrammes gravés sur le corps du tambour, les scientifiques ont pu connaître la date, le lieu et la raison de sa fabrication, ainsi que les artisans impliqués. Le tambour a été moulé un jour faste de l’année 1800 dans la commune de Phù Ninh, district de Dông Ngàn (province de Tu Son), actuellement chef-lieu de Tu Son (province de Bac Ninh au Nord).
Nguyên Thi Lôc, une villageoise de la commune de Phù Ninh et épouse d’un mandarin sous le règne du roi Lê Y Tông (1719 - 1759), avait financé la construction de la pagode Linh Ung (ou pagode Nành). Pour marquer la générosité de cette femme, les habitants de Phù Ninh ont collecté de l’argent et ont travaillé ensemble pour mouler ce tambour en bronze et d’autres objets.
Si les anciens tambours en bronze du Vietnam, comme ceux de la culture de Dông Son (du VIIe siècle avant J.-C au IIIe siècle après J.-C) et de l’ethnie Muong, comprennent trois parties (plateau, caisse et socle), le tambour de Canh Thinh se compose seulement d’un plateau et d’une caisse. En plus, le tambour de Canh Thinh a une forme cylindrique régulière tandis les tambours dôngsoniens sont évasés à la base, étranglés sous le plateau.
Outre l’originalité dans la forme, ce tambour est bien proportionné et doté de motifs ornementaux. Avec la présence simultanée des quatre animaux fabuleux, d’une paire de cheval-dragon et tortue, ce tambour est censé ouvrir une nouvelle période de développement du pays pour la dynastie suivante, celle des Nguyên (1802-1945).
Pour le tambour de Canh Thinh, les artisans se sont inspirés de motifs des dynasties des Ly (1009-1225), Trân (1226-1400) et Lê postérieurs (1428-1528). Par exemple, le phénix en vol avec la tête en avant et les ailes largement déployées ressemble à l’oiseau Lac des tambours de Dông Son. Les cercles doubles du plateau font aussi écho aux rayons du soleil des tambours dôngsoniens.
Le tambour de bronze de Canh Thinh.
Đinh Phuong Cham, Hoang Ngoc Chinh (texte)
Nguyen Thuy (traduction)