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Bảo tàng lịch sử Quốc gia

Musée National d'Histoire du Vietnam

14/04/2025 15:08 392
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À la suite du puissant séisme qui a frappé la Birmanie, les vestiges d'un bâtiment de l'ancienne capitale ressurgissent, offrant un aperçu rare du passé impérial de la dynastie Konbaung.

 
 

Elle était jadis une capitale impériale. Inwa, située dans la région de Mandalay en Birmanie (Myanmar), abandonnée après avoir été détruite par une série de tremblements de terre majeurs en mars 1839. Cent soixante-dix ans plus tard, en 2009, des habitants mettaient au jour – là où elle se dressait autrefois – des éléments d'un somptueux escalier en briques à rambarde, identifiés comme des restes d'un palais royal de l'eau.

Or, à la suite du violent séisme de magnitude 7,7 du 28 mars 2025, d'autres parties de l'ancien bâtiment se sont révélées parmi les fissures au sol, annonce le Department of Archaeology and National Museum de Birmanie dans un communiqué publié sur Facebook le 8 avril.

Un "sanctuaire d'eau" pour les rois

Un immense complexe aurait été construit lors de la quatrième fondation d'Inwa, sous les règnes des rois Hsinbyushin et Singu Min. La dynastie Konbaung (ou dynastie d'Alaungpaya, 1752-1885)- dernière de la monarchie birmane avant l'annexion par l'Empire britannique durant les guerres anglo-birmanes – n'en était qu'à ses débuts.

Les illustrations du parabaik ("manuscrit en accordéon") appelé Pura Pipe Ponta, inscrites sur des feuilles de palmier, suggèrent qu'il comprenait une vingtaine de bâtiments et cinq grands escaliers aux rambardes à la forme évoquant celle d'une mangue. Les différentes structures auraient été construites selon l'architecture traditionnelle : des fondations enterrées, un plancher surélevé et des appartements royaux aménagés dans les parties supérieures.

Dans l'histoire birmane, ce type de "palais de l'eau" servait à des rituels importants : des ablutions royales dirigées personnellement par le souverain ; les célébrations du Thingyan, fête de l'eau du nouvel an birman toujours célébrée de nos jours mi-avril ; et d'autres cérémonies religieuses et aquatiques. Pour cause, dans la tradition du pays – et comme dans la plupart des cultures bouddhistes d'Asie du Sud-Est – l'eau a une place centrale, symbole de la pureté, de la paix et du renouveau spirituel.

Royal, mais plus modeste qu'attendu

Toutefois, les dernières découvertes à l'angle nord-est de l'ancienne ville d'Inwa laissent à penser que le palais de la cité n'était pas aussi vaste que celui représenté dans le Pura Pipe Ponta. Les fouilles du Department of Archaeology and National Museum de Birmanie n'ont pas révélé un grand complexe composé de multiples structures.

Mais plutôt, les restes d'escaliers monumentaux, de bancs et de structures architecturales d'un édifice d'une longueur d'environ 61 à 76 mètres, d'une largeur d'environ 61 mètres. Ses structures auraient finalement été similaires à celles en bois du monastère de Bhakra à Inwa ou du monastère de Shwenandaw près de la colline de Mandalay.

Ces récentes recherches suggèrent ainsi que le site mis au jour ne correspondrait pas à celui d'un palais d'eau à grande échelle, comme décrit dans les archives royales. Il s'agirait davantage d'un pavillon secondaire (ou auxiliaire) de taille modeste, potentiellement utilisé pour des rituels aquatiques royaux.

"Grâce à ce séisme, un édifice culturel du temps d'Inwa a été mis au jour, et celui-ci sera désormais préservé systématiquement pour permettre au grand public de l'étudier et de le découvrir", concluent dans le communiqué les archéologues birmans, qui poursuivent les prospections sur place.

https://www.geo.fr/

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