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Bảo tàng lịch sử Quốc gia

Musée National d'Histoire du Vietnam

23/10/2023 14:34 645
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L'un des cercueils en bois découvert dans le cimetière d'Al-Ghuraifa (Égypte), présenté par le ministère égyptien du Tourisme et des Antiquités lors d'une conférence de presse. © Ministry of Tourism and Antiquities وزارة السياحة والآثار

Des fouilles archéologiques ont permis de retrouver un cimetière datant du Nouvel Empire, période de grandeur de la monarchie pharaonique dans l'Égypte ancienne. Activement recherché par les égyptologues à quelques kilomètres de la nécropole de Tuna El-Gebel, il renfermait de précieux objets.

En Égypte, les annonces se suivent, mais les découvertes archéologiques continuent pourtant de surprendre les équipes qui en sont les auteures.

Dans la zone d'Al-Ghuraifa, à environ 270 kilomètres au sud du Caire, a été mis au jour un cimetière égyptien vieux de plus de 3 000 ans. Il contenait, entre une centaine d'autres décèlements d'intérêt, le sarcophage coloré de la fille d'un grand prêtre, a annoncé le ministère égyptien du Tourisme et des Antiquités dans un communiqué du 15 octobre 2023.

Un cimetière dont la trace n'était retrouvée

En août débutait la septième saison des recherches qui se tiennent dans cette région du gouvernorat de Minya, au centre du pays. Les efforts antérieurs s'étaient concentrés sur des lieux de sépultures plus anciens, des époques de l'âge d'or de l'Ancien Empire (environ 2700-2200 av. J.-C.), de la Première Période Intermédiaire (2200-2160 av. J.-C.) et du Moyen Empire (2065-1735 av. J.-C.).

Le cimetière nouvellement dévoilé à Al-Ghuraifa date cette fois au Nouvel Empire (vers 1580-1077 av. J.-C.). Son emplacement était resté une énigme jusqu'à ces récentes fouilles. "Selon des textes anciens, la zone comprenait le cimetière de la divinité Djehuti, explique au média Asharq Al-Awsat le Dr Maysara Abdullah, égyptologue. Les fouilles de la nécropole de Tuna El-Gebel, à cinq kilomètres du sud d'Al-Ghuraifa, avaient révélé un cimetière d'animaux sacrés et d'hommes d'État de haut rang du royaume ptolémaïque. Mais le cimetière du Nouvel Empire restait non identifié."

Recherché depuis 2017, il a donc enfin été identifié. Accueillant de nombreuses tombes taillées dans la roche et réaménagé à la Basse Époque (664-332 av. J.-C.), il servait donc, selon les archéologues, de lieu de sépulture aux dirigeants régionaux, fonctionnaires haut gradés et prêtres d'État de l'époque. En témoignent les reliques qui y ont été mises à jour, comme des amulettes et ornements raffinés.

Des anciens égyptiens vénérant le dieu Djehuti

Mais ont aussi été identifiés des cercueils en bois, contenant des momies vieilles de 3 000 ans. L'une des découvertes les plus remarquables du cimetière reste sans doute l'une de ses caisses, colorée et gravée, dont les inscriptions indiquent qu'il s'agit de celle de "Tadi Essah", fille d'un grand prêtre.

Dans la vie religieuse de l'Égypte ancienne, chaque temple possédait son propre "personnel" spécialisé, dédié à une divinité. L'homme ici mentionné semblait ainsi être un expert du fameux "Djehuti", plus souvent connu sous sa forme grecque de "Thot", dieu à tête d'ibis ou de babouin auquel les Égyptiens attribuaient notamment l'invention de l'écriture. Une autre tombe semblait quant à elle appartenir à une femme nommée "Nani", connue comme "la chanteuse de la divinité Djehuti".

À côté du sarcophage de la descendante du grand prêtre, les archéologues ont également retrouvé deux boîtes renfermant des vases canopes, récipients autrefois employés pour conserver les organes (poumons, foie, intestins, estomac) retirés du corps lors de la momification. Mais aussi, une collection complète d'ouchebtis, "statuettes funéraires" placées dans les tombes.

Un site oublié, en proie aux pillages

Une dernière découverte réalisée dans ce cimetière du Nouvel Empire, premier à avoir été identifié dans le quinzième nome (circonscription administrative de ces temps anciens) de la Haute Égypte mérite d'être soulignée : celle d'un rouleau de papyrus mesurant entre 12 à 15 mètres de long, complet et bien conservé, portant l'un des extraits du célèbre Livre des Morts - Ces derniers étaient placés dans les sépultures pour aider le défunt dans son voyage dans l'au-delà. Il sera exposé au Grand Musée égyptien, qui devrait très bientôt ouvrir bientôt ses portes aux pieds des pyramides de Gizeh.

Les fouilles archéologiques à Al-Ghuraifa ont débuté dès 1925, mais la région a été le théâtre de plusieurs pillages, incitant le ministère égyptien du Tourisme et des Antiquités à lancer des fouilles de sauvetage prioritaires dès le début des années 2000, indiquent nos confrères.

"[C'est] un site antique majeur qui ne figurait pas sur les cartes anciennes. Il n'y a pas eu de fouilles à grande échelle", ajoute le Dr Maysara Abdullah, notant que "c'est une zone vierge, loin de l'urbanisation", si bien que "personne ne s'attendait à y trouver de précieuses antiquités".

https://www.geo.fr/

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