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Bảo tàng lịch sử Quốc gia

Musée National d'Histoire du Vietnam

09/06/2022 09:28 1107
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Mardi, le président colombien Iván Duque a dévoilé des images inédites de l'épave du galion San José, l'un des plus grands de l'armada espagnole, coulé en 1708 avec toute sa précieuse cargaison au large de la côte caraïbe du pays.

 

Trois siècles après son naufrage, le légendaire galion San José refait surface grâce à des images inédites. Capturées par l'armée colombienne, elles ont été dévoilées par le président Iván Duque lors d'une déclaration filmée et publiée sur Youtube.

Selon un communiqué officiel, quatre campagnes d'observation ont été menées par la marine colombienne par près de 950 mètres de fond, avec des équipements de haute technologie et notamment un engin télécommandé, pour vérifier l'état de l'épave retrouvée en 2015 après des décennies de recherches.

Ce travail, réalisé par la marine colombienne sous la supervision du ministère de la Culture, "a permis de vérifier que le galion San José n'a subi aucune intervention ou altération due à l'action humaine", précise le communiqué.

Sur les images, on peut distinguer au fond de l'eau des canons en fonte, des pièces de vaisselles en porcelaine, des poteries, des bouteilles de verre, mais aussi des pièces apparemment en or. On voit également une partie de la proue du navire, couverte d'algues et de coquillages, et des restes de la charpente de la coque.

"Grâce à l'équipement technologique et au travail de la Marine colombienne, nous avons pu avoir des images du galion San José avec un niveau de précision jamais vu auparavant, tout en gardant intact et en protégeant, en vue d'une extraction ultérieure, ce patrimoine de l'humanité", s'est félicité le président Iván Duque.

Coulé avec sa précieuse cargaison en 1708

Le galion de la couronne espagnole a été coulé par la flotte britannique le 7 juin 1708 au large de Carthagène après que sa poudrière a pris feu. Il a emporté avec lui son équipage de 600 hommes ainsi que sa précieuse marchandise. Selon les experts, il transportait en effet au moins 200 tonnes d'or, d'argent et d'émeraudes pour une valeur estimée à quelque 15 milliards d'euros.

Fin 2015, alors que les chasseurs de trésors de tous bords pistaient le San José depuis des décennies, le président colombien de l'époque, Juan Manuel Santos, avait annoncé la découverte de la localisation exacte de l'épave, grâce notamment à ses canons en bronze uniques, avec des dauphins gravés dessus.

M. Santos l'avait alors présenté comme "le trésor le plus précieux jamais découvert dans l'histoire de l'humanité" et avait proposé de financer l'opération de sauvetage avec une partie des richesses trouvées. Mais son successeur Iván Duque a ordonné le gel de la passation du marché à des opérateurs privés afin de garantir que le butin récupéré reste en Colombie.

Les autorités ont depuis décrété que l'épave faisait partie du patrimoine submergé national et annoncé leur intention de la valoriser dans un futur "musée des bateaux naufragés" qui constituera une "source de fierté pour la Colombie, les Caraïbes et le monde". La Colombie maintient ainsi que les vestiges comme la précieuse cargaison sont son "entière" propriété.

Toutefois, l'Espagne continue de revendiquer la propriété du galion qui était en chemin retour vers ses terres d'origine lorsqu'il a rencontré la flotte britannique. Les trésors de l'épave sont également réclamés par le peuple Qhara Qhara en Bolivie qui affirme que l'équipage espagnol avait forcé sa communauté à extraire les précieux métaux.

Deux autres épaves et d'autres sites à explorer

Outre le San José dont l'exploration est rendue compliquée par la profondeur où il se trouve, les autorités colombiennes ont annoncé la découverte de deux autres épaves identifiées dans une autre zone proche au cours des campagnes d'observation. Il s'agirait d'un galion de l'époque coloniale et d'une goélette de la période républicaine.

"Nous avons maintenant deux autres découvertes dans la même zone, qui montrent d'autres options pour une exploration archéologique", a confirmé l'amiral Gabriel Pérez de la marine colombienne. "Donc le travail ne fait que commencer". Il resterait 13 sites à explorer au large de Carthagène des Indes correspondant à des zones de "possibles naufrages" aux mêmes époques.

https://www.geo.fr/histoire/

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