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Bảo tàng lịch sử Quốc gia

Musée National d'Histoire du Vietnam

02/05/2013 16:39 1636
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Des chercheurs australiens ont comparé la plaque dentaire d’hommes préhistoriques avec celle des hommes modernes et ont montré que nos ancêtres présentaient moins de problèmes dentaires que nous.

Le bon équilibre de la flore bactérienne est essentiel au bon fonctionnement de notre organisme. Et notre bouche n'échappe pas à cette règle ! Partis de là, le professeur Alan Cooper et son équipe de l’université d’Adélaïde, en Australie, sont allés étudier cette flore dans la plaque dentaire de 34 squelettes d’hommes préhistoriques européens. Ils sont ainsi parvenus à retrouver l’ADN des bactéries qui étaient présentes au temps de ces lointains ancêtres.

Ceci leur a alors permis de déterminer quelles espèces bactériennes vivaient dans la bouche de nos ancêtres, au Mésolithique (il y a 7.500 ans), au Néolithique (il y a 4.000 ans), à l’âge de Bronze (il y a 3.000 ans) et au Moyen-Age (il y a entre 1.100 et 400 ans). Puis ils ont comparé ces données avec celles obtenus à partir de nos bouches modernes et les résultats ont été édifiants ! Les scientifiques ont en effet constaté que la bactérie responsable des caries, Streptococcus mutans, n’a véritablement commencé à envahir les bouches qu’après la Révolution industrielle, il y a 150 à 200 ans.

Il semblerait même que seuls les chasseurs-cueilleurs du Mésolithique aient été (presque) exempts de problèmes dentaires, contrairement à nos bouches modernes qui présentent des troubles diverses. En réalité, les problèmes dentaires auraient fait leur apparition dès la systématisation de l’agriculture au Néolithique et la transition vers un régime alimentaire riche en céréales domestiques. Néanmoins, à cette période, la principale bactérie était plutôt Porphyromonas gingivalis qui est responsable des gingivites et parodontites, des inflammations qui peuvent entraîner la perte des dents.

Une bouche dans un "état de maladie permanent"

De nos jours, le problème principal est en fait le manque de diversité. Comme l'explique le Pr Cooper cité par Slate.fr : "la composition en bactéries buccales a grandement changé avec l’introduction de l’agriculture, puis, à nouveau il y a 150 ans. L’arrivée des sucres et farines raffinés à la Révolution industrielle a été accompagnée d’une chute spectaculaire de la diversité de la flore bactérienne buccale, ce qui laisse la place à la domination par des souches bactériennes responsables de caries".

Au vu de la découverte réalisée, le scientifique conclut ainsi : "La bouche moderne se trouve en gros dans un état de maladie permanent".

http://www.maxisciences.com/

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