La Décision n o 77/2007/QHII de l’Assemblée Nationale de la XI e session a spécicfié: Il faut mettre en marche d’une manière synchrone la construction de la Maison de l’Assemblée Nationale et la préservation des vestiges historiques de la Salle de réunion de Ba Dinh.
Ainsi, les valeurs historiques de la Salle de Réunion de Ba Dinh ne seront pas perdues mais seront conservées grâce au système de documentation, d’images, d’objets et de modèles du musée pour être présentés largement au peuple et aux amis internationaux en présentant et expliquant les valeurs culturelles et historiques.
Réalisant cette décision, le Bureau de l’Assemblée Nationale confie au Centre d’Information-Bibliothèque et de Recherche Scientifique, de concert avec un certain nombre de services appartenant au Ministère de la Culture, des Sports et du Tourisme, la réalisation du projet avec les 4 contenus suivants:
1. Construction du modèle de la Salle de Réunion de Ba Dinh.
2. Réalisation du film documentaire sur l’histoire de la Salle de Réunion de Ba Dinh.
3. Choix des échantillons et organisation d’un symposium scientifique pour évaluer les échantillons de la Salle de Réunion de Ba Dinh.
4. Etablissement du dossier scientifique du site historique de la Salle de Réunion de Ba Dinh.
Le travail a commencé depuis 7/2007 et maintenant, à ce que je sais, a obtenu des résultats remarquables. Pourtant, les réalisateurs ne senblent pas être très tranquilkles sur ces premiers résultats et souhaitent recevoir des opinions des spécialistes des musées, de l’histoire, de la culture… pour que le travail de mise en dossier des documentations du site soit “digne de la taille historique du site et conforme à l’esprit de conservation des documentations, des images, des échantillons et des souvenirs des générations sur la Salle de Réunion de Ba Dinh” (communiqué no 52/TT-TV-KH). Pour cette raison, le symposium a été organisé dans un esprit de sincérité et de responsabilité du service réalisateur du projet.
Je suis complètement d’accord avec les 4 contenus, qui sont aussi les buts du projet. Pourtant, pour obtenir le meilleur effet, conformément à l’esprit de “conservation complète des documentations” pour les 4 points sus-mentionnés, la discussion doit continuer.
- La construction d’un modèle de la Salle de Réunion de Ba Dinh au service de l’exposition n’est sûrement pas très difficile car la documentation en est très simple. Le problème ici est de mettre en document tout ce qui est relatif à l’architecture de la Maison de l’Assemblée Nationale à travers les dessins. Il faut tenir compte de tous les détails, car c’est ici “une construction portant le cachet de l’architecture vietnamienne, résultat d’une étape pleine de difficultés, mais qui a pu remplir sa tâche politique”. Alors pourquoi nous ne faisons attention aux constructions complémentaires, qui s’ajoutent à la maison initiale? Ce sont des problèmes que les générations futures chercheront à comprendre et qui seront pleins d’attraction pour ceux qui cherchent à connaître les raisons pour lesquelles une nation, une construction importante et d’envergure, adoptent de telles mesures spéciales. Ce problème, ainsi que les salles de réunion qui ont été remaniées, perfectionnées à chaque époque, exige que le réalisateur rassemble toutes les documentations, avec les dessins détaillés de toutes les salles actuelles, pour en faire un dossier commode pour exploiter les problèmes historiques, culturels, architecturaux, psychologiques, économiques… d’un temps passé.
- De même, avec près de 300 films conservés dans l’Atelier Central des Documents Scientifiques, nous pensons que, pour construire un film documentaire sur l’histoire de la Salle de Réunion de Ba Dinh, il suffit d’un peu plus d’efforts pour obtenir un film de 45-50 minutes. Il faut concevoir un film dans le sens de documentation, c.à.d. des anecdotes autour de la construction de ce bâtiment au début, les propositions de remaniement au cours de son existence, les perfectionnements par partie dans les différentes périodes, et les raisons de ces perfectionnements. Les anecdotes sur le projet, sur les matériaux, les équipements, les hommes relatifs à cette construction… , plus il y en a, mieux ça vaut. Pour construire ces mètres de film, il faut des spécialistes des musées, des témoins pour raconter, et on n’a pas besoin des commentaires du metteur en scènes, ce seront des mètres de film documentaire utiles dans l’avenir. Le film documentaire et les dessins d’architecture doivent être considérés comme deux sources de documents complètement différents et qui se complètent mutuellement pour être commodes à l’utilisateur. Pour réaliser ces films documentaires, le metteur en scènes et les spécialistes des musées doivent avoir un scénario dans lequel il faut spécifier ce qu’il faut réaliser avec soin, ce qu’on peut laisser passer, ce qui nécessite des témoins, ce qui nécessite des délibérations entre les témoins et les historiens, les spécialistes des musées… et il faut bien préparer avant la réalisation.
- Le choix des objets d’exposition ne peut pas suivre le désir des réalisateurs du projet ni des spécialistes des musées et des historiens, car la Salle de Réunion de Ba Dinh, à travers 45 ans de fonctionnement, a été témoin d’une foule d’événements, relatifs à diverses branches, diverses organisations politiques et sociales, et les objets de ce lieu peuvent appartenir à d’autres branches. D’après moi, il faut communiquer ce travail avec les services relatifs pour savoir s’ils ont des exigences sur le travail de rassemblement d’objets. Sur cette base, les réalisateurs procèdent à la classification, puis à l’établissement du dossier scientifique. Les dossiers scientifiques des objets de la Salle de Réunion de Ba Dinh ont leur spécialités. Ce sont des objets apparemment ordinaires, mais qui contiennent en leur sein des histoires que les spécialistes qualifient de “culture immatérielle”, pleines d’attraction qui doivent être exploitées à fond à partir des témoins relatifs.
J’ai l’impression que le choix des objets qui est en train de se dérouler a seulement le but de servir une salle d’exposition ou un musée de l’Assemblée Nationale dans l’avenir. Le choix doit englober le maximum possible, même pour les objets non-inclus dans le choix d’aujourd’hui, il faut être au courant de “leur déplacement” pour pouvoir compléter le dossier quand le besoin s’en fait sentir.
Pourtant, pour éviter les omissions, il faut établir des critères pour chaque objet, chaque groupe d’objets, chaque objet de collection, pour avoir une orientation complète pour ce travail. Des objets qui ont changé d’adresse, doivent être notés pour faciliter le travail futur de collection.
- A la fin, résumant tous les travaux sus-mentionnés et les quantifiant par des dossiers, des images, des dessins, des enregistrements, c’est justement l’établissement du dossier scientifique pour le site historique de la Salla de Réunion de Ba Dinh. Evidemment, c’est le premier pas de la mise en dossier. Après vient la classification, l’évaluation, le numérotage… pour créer un document exploitable, ce qui demande un temps plus long, avec un service spécial responsable.
- Jusqu’ici, les archives et les documents chez nous sont négligés. Les archives et les documents des Français avant et aujourd’hui sont toujours soignés. Une villa des Français construite depuis le début du siècle garde encore un dossier complet. La Salle de Réunion de Ba Dinh avec le déroulement de tant d’événements importants pendant 45 ans et qui sera disparu après, aura besoin de la documentation plus que jamais. Je pense que la Salle de Réunion de Ba Dinh est semblable à un site archéologiquequi sera submergé par un lac d’hydrostation électrique qui exige dès maintenant le rassemblement de tous les documents possibles comme une priorité de premier ordre, exigeant des dépenses de dizaines de milliards de dongs, des investissements des centaines d’archéologues, voire même un retardement de l’immersion du lac. Il faut donc aussi investir pour la mise en dossier de la Salle de Réunion de Ba Dinh avec une haute qualité, même s’il fallait prolonger de quelques mois.
La mise en dossier des valeurs historiques-culturelles de la Salle de Réunion de Ba Dinh, c’est la préservation des sites qui n’existent plus. Si ce travail est bien réalisé, la future valorisation sera variée et beaucoup plus efficace.
Hồng Hải