Des statues de dieux, déesses et athlètes nus sont exposées au Musée du palais national de Taïwan grâce à la générosité du British Museum. "Beauté du corps", c'est le nom de l'exposition, est l'occasion pour les Taïwanais de découvrir et d'apprécier l'esthétique des civilisations anciennes occidentales. Exposition de statues grecques à Taïwan
Le Discobole ou le lanceur de disques est l'une des stars de l'exposition des oeuvres du British Museum.
Sculptée au 2ème siècle avant Jésus-Christ, réplique de l'original grec qui date de 450 à 400 avant Jésus-Christ, cette statue en marbre est l'une des pièces de l'évènement à ne pas manquer. Elle vient directement de Londres.
Le responsable du département consacré à la Grèce et à Rome du British Museum, le docteur Lesley Fitton, a indiqué que le choix des pièces envoyées pour l'exposition était passionnant.
Exposition de statues grecques à Taïwan
Dr Lesley Fitton, British Museum
"Le choix des pièces est une chose très intéressante pour nous. Evidemment, nous voulons apporter les plus belles pièces de notre collection, des oeuvres qui sont normalement exposées à Londres. Et ici, à Taipei, nous avons le Discobole, une sculpture représentative. Nous avons de très belles pièces qui attirent l'attention de nombreuses personnes au-delà de notre collection."
L'ensemble de poteries, de statues en marbre, de bustes et de masques reflètent l'idéal esthétique de la Grèce antique.
D'ordinaires mortels mais aussi des dieux et des déesses sont représentés à travers ces oeuvres.
Le corps humain était généralement considéré comme un objet de beauté et un moyen pour exprimer la passion et le désir.
Cette sculpture de marbre, appelée l'Athlète victorieux, est un exemple parfait de la fusion entre perfection physique et intelligence.
Les Grecs et les Romains ont jeté les bases de la beauté physique.
Mais, comme le docteur Lesley Fitton le demande, est-ce encore l'idéal de la société moderne?
Dr Lesley Fitton, British Museum
"Est-ce que l'art de la Grèce ancienne a posé le standard de la beauté? Je pense que pour nous, dans le monde moderne, c'est presqu'une question de goûts personnels. Je pense qu'au 19ème siècle, mais aussi avant, l'art grec était une référence, c'était l'idéal esthétique. Aujourd'hui, nous avons presque renversé cette idée. Et nous reconnaissons l'art des autres cultures et des autres périodes comme étant tout aussi valide."
Au total, 136 oeuvres sont présentées à l'exposition qui se refermera dans 4 mois.