lundi, 28/04/2025
  • Tiếng Việt
  • English
  • French

Bảo tàng lịch sử Quốc gia

Musée National d'Histoire du Vietnam

05/02/2024 14:16 859
Rating: 0/5 (0 votes)

© Culturespaces / C. de la Motte Rouge

Du 9 février 2024 au 5 janvier 2025, l'Atelier des Lumières à Paris présente « L'Égypte des pharaons. De Khéops à Ramsès II ». L'exposition immersive rassemble les plus beaux chefs-d’œuvre de l'Égypte ancienne et plonge les visiteurs au cœur de cette fascinante civilisation antique et de ses croyances.

Après Chagall, Cezanne, Dali et la Méditerranée des peintres, l’Atelier des Lumières (Paris, XIe arrondissement) propose un nouveau voyage dans l’Égypte antique. Avec ce sujet plus historique que purement artistique, Virginie Martin montre une civilisation vivante, colorée et impressionnante. Du cycle de la vie à la construction des pyramides, en passant par le quotidien des Égyptiens et les bijoux sacrés, la directrice artistique présente une exposition immersive riche en émotions qui saura plaire autant aux néophytes qu’aux passionnés d’égyptomanie.

Recréer l’atmosphère de l’Égypte antique.

Pour raconter l’Égypte des pharaons, Virginie Martin a choisi un parcours thématique : « Je voulais me libérer de la chronologie pour pouvoir aller chercher des sources de différentes époques mais autour d’un même sujet », précise-t-elle à « Connaissance des Arts ». À l’aide de d’images de bas-reliefs, papyrus, peintures, sculptures, architectures et bijoux, elle explore la vie sur terre et dans l’au-delà en illustrant les cultes, rites et croyances pour restituer ce qu’était la civilisation égyptienne.

 

Vue de l’exposition « L’Égypte des pharaons. De Khéops à Ramsès II » à L’Atelier des Lumières à Paris © Culturespaces / C. de la Motte Rouge

Sans tomber dans l’effet cartoon et dénaturer les œuvres d’art, les projections donnent vie aux personnages et lieux de cette histoire. Exit les pots-pourris d’objets et de détails de tableaux dans tous les sens. Ici, Virginie Martin ne touche pas aux objets pour que les visiteurs puissent les observer tels qu’ils sont. Tout se joue dans l’ambiance et l’atmosphère pour « donner une émotion qui raconte l’âme des trésors que l’on voi», révèle la directrice artistique. Chaque détail visuel et mouvement est souligné par une dimension sonore, que ce soit par du sound effect ou bien par des musiques de films (l’incontournable Laurence d’Arabie de David Lean), de l’opéra (Aïda de Verdi), des morceaux contemporains et des créations sur mesure. De cette façon, pour figurer la pénibilité à construire les pyramides, des percussions ont été ajoutées pour transmettre l’idée de pesanteur dans l’empilement des blocs.

 
 

Vue de l’exposition à « L’Égypte des pharaons. De Khéops à Ramsès II » à L’Atelier des Lumières à Paris © Culturespaces / C. de la Motte Rouge

Un art narratif et vivant

La véritable pensée pharaonique et égyptienne est reconstituée dans l’exposition, nous explique l’égyptologue Jean-Guillaume Olette-Pelletier, qui apporte une caution scientifique à l’exposition. Tous ces reliefs ne sont pas figés pour eux. Tout était animé par le mouvement des flammes dans les reliefs, par la peinture, les senteurs. Ces statues que l’on voit inertes bougeaient d’une certaine manière pour eux, parce que tout était vivant pour les Égyptiens. » Aussi, pour favoriser l’immersion, les séquences sur les pyramides, le Sphinx de Gizeh et le temple de Karnak de Thèbes s’appuient sur des reconstitutions 3D détaillées issues du jeu vidéo Assassin’s Creed Origins, édité par Ubisoft.

 
 

Vue de l’exposition à « L’Égypte des pharaons. De Khéops à Ramsès II » à L’Atelier des Lumières à Paris © Culturespaces / C. de la Motte Rouge

« Grâce aux œuvres mises en avant, on a le sentiment que devaient avoir probablement les Égyptiens face à la mort et face aux dieux », ajoute l’égyptologue. Ainsi les spectateurs peuvent s’émerveiller devant la création du monde avec les déesses et dieux qui incarnent les éléments naturels, tels que Shou (l’air) et Tefnout (l’humidité), puis être (modérément) terrorisés quand surgit des ténèbres le serpent Apophis pour renverser la barque solaire de Rê.

 
 

Vue de l’exposition à « L’Égypte des pharaons. De Khéops à Ramsès II » à L’Atelier des Lumières à Paris © Culturespaces / C. de la Motte Rouge

La chair des dieux

Parmi les plus belles séquences, ne manquez pas celle consacrée aux bijoux et objets en or. Les murs de l’ancienne fonderie se recouvrent de veines d’or en fusion avant de dévoiler les chefs-d’œuvre éclatants des rois et des reines d’Égypte, le tout accompagné par Angel de Massive Attack. « Les bijoux antiques me fascinent et je les trouve très modernes, nous confie Virginie Martin. Je voulais transmettre cette émotion personnelle et la raconter comme quelque chose de complètement organique et mystique. » L’or était considéré par les anciens Égyptiens comme un matériau sacré, éternel et divin qui brillait comme le soleil. D’après les écrits funéraires, comme les Textes des Pyramides ou le Livre des Morts, il constituait même la chair des dieux.

 
 

Bijou pectoral en forme de faucon, vers 1357-1336 av. J.-C., or, lapis-lazuli, turquoise, cornaline et verre, 12,6 x 11,7 cm, trésor de Toutânkhamon, Grand musée égyptien, Le Caire © akg-images-Album-Pepe Lucas

 Les bijoux permettaient de transformer leurs porteurs en or et donc de les diviniser », complète Jean-Guillaume Olette-Pelletier. Que l’exposition donne envie ou non aux visiteurs de passer la porte des musées pour aller contempler les objets de leurs propres yeux, nul doute qu’elle offre un spectacle impressionnant qui, à défaut de donner toutes les clefs de compréhension de l’histoire de l’Égypte ancienne, permet peut-être de ressentir, ou du moins d’imaginer, ce que devait être la vie d’un Égyptien il y a 5000 ans.

https://www.connaissancedesarts.com/

Shares: