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Bảo tàng lịch sử Quốc gia

Musée National d'Histoire du Vietnam

18/04/2023 10:53 917
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Partie supérieure d’un colosse de Ramsès II en calcaire, provenant du Musée de Charm el-cheikh, présentée dans l'exposition « Ramsès & l’Or des pharaons » à la Grande Halle de La Villette. C’est la première fois que cette œuvre est présentée hors d’Égypte. © 2020 Sandro Vannini Nouvel Empire, XIXe dynastie

Les trésors de l'Égypte des pharaons débarquent à Paris ! Découvrez 6 chefs-d’œuvre incontournables de l'exposition « Ramsès & l’Or des pharaons » présentée à Grande Halle de La Villette jusqu'au 6 septembre 2023.

Si le règne de Ramsès II (1305-1213 av. J.-C.) constitue le sujet principal de l’exposition « Ramsès & l’Or des pharaons » de la Grande Halle de La Villette (du 7 avril au 6 septembre 2023), celle-ci embrasse une période beaucoup plus vaste et évoque la postérité du grand pharaon. Fouillée dès 1939 par l’archéologue français Pierre Montet, la ville de Tanis, « la Thèbes du Nord », fut en effet bâtie en remployant les monuments édifiés par le monarque, hissé par ses successeurs au rang de modèle absolu. Parmi les chefs-d’œuvre exposés, le public peut notamment admirer l’exceptionnel cercueil d’un pharaon méconnu, une émouvante esquisse tracée il y a plusieurs millénaires et un fascinant masque funéraire en or.

1. Buste de Ramsès II

Découvert dans les ruines du grand temple d’Amon à Tanis (la « Thèbes du Nord » fouillée par l’archéologue français Pierre Montet), ce très beau buste en granodiorite noire fascine par son caractère juvénile. Loin des froides effigies qui caractériseront son règne, le pharaon apparaît ici le visage arrondi, les joues pleines, les lèvres esquissant un léger sourire. Le rendu de son vêtement plissé (un châle lui couvrant légèrement les épaules) s’avère, lui aussi, particulièrement délicat. Nul réalisme, cependant, dans ce portrait officiel. Arborant les insignes de sa fonction royale (le sceptre héqa, un bandeau orné du cobra uraeus, un large collier ousekh), Ramsès II est ici glorifié dans une éternelle jeunesse.

 

Partie supérieure d’une statue de Ramsès II, Louxor, Nouvel Empire, XIXe dynastie ©Connaissance des Arts.

2. Colosse de Ramsès II en calcaire

Nul pharaon n’a autant excellé dans le culte de l’image et l’art de la propagande que Ramsès II. Ainsi, son effigie s’impose aux quatre coins de son royaume, tel un leitmotiv visuel signalant sa puissance sur la terre comme dans l’au-delà. Découverte en 1930 par l’archéologue allemand Günther Roeder sur le site d’Ashmunein, en Haute-Egypte, cette statue colossale véhicule ainsi l’idéologie officielle. Ramsès II y arbore une barbe postiche, ainsi que la coiffe rayée némès, qui est l’apanage des rois. Un poignard glissé dans la ceinture de son pagne renvoie à son rôle de chef des armées. Enfin, il brandit dans chaque main un mékès : un porte-documents de forme cylindrique renfermant des rouleaux de papyrus. Cette œuvre spectaculaire est présentée hors d’Égypte pour la première fois.

 

Partie supérieure d’un colosse de Ramsès II en calcaire, Nouvel Empire, XIXe dynastie, Musée de Charm el-cheikh © 2020 Sandro Vannini

3. Cercueil intérieur reconstruit en cartonnage de Chechonq II.

C’est le 15 mars 1939 que l’archéologue français Pierre Montet a mis au jour la tombe du pharaon Chéchonq II au sein de la nécropole royale de Tanis. Les pillages faisant rage dans l’ancienne Égypte, il est fort probable que son cercueil, tout comme celui de Ramsès II, ait été déplacé de son emplacement initial. Il renfermait un fragile cartonnage tapissé de feuilles d’or, fort endommagé lors de sa découverte. Grâce à une restauration minutieuse effectuée à partir d’un moulage en plâtre moderne, ce dernier a été reconstitué dans un état quasi complet. Pharaon obscur de la XXIIe dynastie, Chéchonq effectue ainsi son voyage vers l’éternité sous les traits d’un dieu à tête de faucon, les bras croisés sur la poitrine brandissant des sceptres. On ne connaît que six cercueils de ce type. Tous appartiennent à la XXIIème dynastie.

 

Cercueil intérieur reconstruit en cartonnage de Chechonq II, Troisième Période intermédiaire, XXIIe dynastie ©Connaissance des Arts.

4. Collier en or de Psousennès Ier

Deux jours seulement après la découverte de la tombe de Chéchonq II, Pierre Montet pénétra dans le tombeau inviolé du pharaon Psousennès Ier (qui régna de 1039 à 991 av. J.-C.). Comparable, par sa richesse, à celui de Toutankhamon (mis au jour par Howard Carter 17 ans plus tôt), le caveau royal renfermait des pièces exceptionnelles, tel ce collier en or composé de sept rangs de perles en forme de disques. Fermé, à l’arrière, par une plaque ornée des cartouches du roi, ce lourd bijou (avoisinant les huit kilos !) est en outre doté de dix longues chaînes, auxquelles sont suspendus des pendentifs en forme de fleurs. Traditionnellement offert aux fonctionnaires en récompense de leurs exploits, ce type de collier était appelé « l’or de l’honneur ». Particulièrement luxueux avec ses incrustations de pierres semi-précieuses, cet exemplaire porte néanmoins le nom de Psousennès.

 

Collier de Psousennès Ier, Troisième Période intermédiaire, XXIe dynastie ©Connaissance des Arts/Anne-Sophie Lesage-Münch

5. Masque funéraire en or de Oundebaounded

Il se dégage de ce masque funéraire de la XXIe dynastie une douceur et une sérénité exceptionnelles. Réalisée à partir de fines feuilles d’or, symbole d’éternité, cette pièce fascine en outre par la présence de son regard, dont l’intensité est soulignée par des incrustations de verre. Le général Oundebaounded (qui était au service du général Psousennès Ier) pouvait ainsi effectuer en toute quiétude son voyage au royaume des morts.

 

Masque funéraire en or de Oundjebaoundjed, Troisième Période intermédiaire, XXIe dynastie © World Heritage Exhibitions

 6. Ostracon représentant Ramsès IV sur son char

Les ostraca (au singulier ostracon) comptent parmi les témoignages les plus émouvants de l’art égyptien. Les artisans du village de Deir el-Médineh traçaient en effet sur de menus éclats de calcaire les esquisses de leurs compositions. Sur cet exemplaire découvert dans la Vallée des Rois, on devine ainsi des repentirs, à l’instar des brouillons d’artistes. La scène figurée n’en est pas moins officielle : Ramsès IV y est représenté sur son char, agrippant par les cheveux une grappe d’ennemis terrifiés. Soit le symbole de Pharaon triomphant sur les forces obscures du chaos…

 

Ostracon représentant Ramsès IV dans un char, Nouvel Empire, XXe dynastie ©Connaissance des Arts/Anne-Sophie Lesage-Münch

« Ramsès & l’Or des pharaons »
Grande Halle de La Villette
211, avenue Jean-Jaurès, 75019 Paris
Du 7 avril au 6 septembre
https://www.connaissancedesarts.com/

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