Le Conseil des Affaires d'Etat, gouvernement central chinois, a interdit l'utilisation des sites du patrimoine culturel dans les opérations commerciales, plus d'un an après qu'un palais de la Cité Interdite a été transformé en club privé de luxe.
Dans une circulaire datée du 19 décembre mais publiée mercredi, le gouvernement a souligné que les sites du patrimoine culturel immobilier ne devaient pas être cédés, hypothéqués, altérés ou traités comme des actifs commerciaux.
La transformation de sites culturels ou historiques en clubs ou restaurants privés se produit de temps en temps en Chine. Le cas le plus célèbre est celui d'un club construit dans le palais Jianfu de la Cité interdite auquel l'adhésion coûterait 1 million de yuans (160.281 dollars).
La circulaire estime que le développement urbain représente un problème pour les bâtiments historiques. Elle interdit également aux groupes ou individus de démolir ou de retirer à leur guise des vestiges culturels et des monuments historiques.
Selon la circulaire, les gouvernements locaux doivent établir un bureau spécial pour la gestion des sites du patrimoine culturel protégés par l'Etat qui sont répertoriés comme attractions touristiques.
En outre, les organisations administratives des sites et bâtiments historiques pouvant être endommagés doivent limiter le nombre maximum de touristes.
Un projet de loi sur le tourisme présenté à la session bimestrielle en cours du Comité permanent de l'Assemblée populaire nationale (APN, parlement chinois) fait écho à la circulaire en stipulant que les sites doivent annoncer le nombre maximum de visiteurs qu'ils peuvent recevoir et prendre des mesures pour contrôler l'afflux de touristes.